le naufragé

De Laccrymal le 15/06/2023 (7 visites depuis 7 jours)

LE NAUFRAGE



Pas bon à marier aimant trop la liberté.
Aucun phare pour m’indiquer où m’amarrer.
Galérien depuis la naissance…
N’ayant pu faire le deuil de l’enfance,
En convalescence de ma somnolence.
Depuis l’adolescence sans cesse en quête de reconnaissance.
Me noyant alors dans la désobéissance. Montrant toute mon impuissance,
Devant mon manque d’indulgence, oubliant toute prudence,
Mais en assumant les conséquences.
Besoin d’aide en urgence, comme un naufragé sans assistance.
N’ayant aucune conscience du danger qui me guettait.
Refusant de me ranger par manque de clarté. Je ne pus m’arrêter


Je n’avais aucun phare pour m’indiquer la direction à prendre m’obligeant à attendre.
Une hypothétique délivrance comme un condamné à perpétuité,
J’imbibe alors mon navire d’essence. Prêt à cramer plutôt que de me crasher.
J’avance dans le brouillard me rapprochant du trou comme une boule de billard, condamner à descendre
Je me rapproche un peu plus du rivage, j’aperçois alors le mirage à travers le miroir
Je vois alors ma rage faire des ravages lors de ses dérapages
M’aveuglant me faisant sans cesse prendre le mauvais virage ; elle qui se marre en me voyant ramer.
Souhaitant vidanger mon sang je me sens étranger va savoir.
Sans cesse étrangler par mes fonds de mémoire
Inutile de faire mes fonds de tiroir
Ce semblant de vérité quand on sait que personne n’est innocent.
Tout le monde saigne, se sépare et quand il est trop tard,
Pour que cela se répare. On se prépare à un nouveau départ
Même si les souvenirs restent présents, on est encore convalescent.

Il y a beaucoup de contradictions entre ce que je dis, et ce que je fais à cause de
La fragilité, que peut être un adolescent mal entouré…
Se raccrochant à la première bouée, celle qui va le sauver ou le couler ?
Je ne veux pas être apprécié, pour ce que j’ai vécu mais pour ce que je suis tel un nouveau-né.
Si mes larmes pouvaient couler ce serait comme un hémophile se taillant les veines.
Mais elles se cristalliseront à l’intérieur de mon cœur
Car ma fierté est bien trop souvent vainqueure en les laissant couler.
Elle me dit va plutôt te saouler un bon coup pour oublier que tu t’es
Fais de nouveau rouler comme un boulet
Vivant dans ma bulle telle un funambule,
Je déambule sur le fil du rasoir en évitant les mandibules

J’ai toujours voulu tout comprendre tout contrôler,
Quand la confiance t’est étrangère devenant un mystère.
Tu prends tes distances n’oppose plus aucune résistance tu ne sais plus aimer.
Par peur d’être blessé tu préfères rester à terre.
A force de tout ressasser tu vas te désosser. Et c’est à la petite cuillère
Que l’on viendra te ramasser si tu ne peux avancer.
Je voudrais vidanger mon sang tellement je me hais, changer de vie avec des bières et des prières.
Où je ne sais plus qui je suis comme un étranger, souhaitant m’étrangler
La dépendance tue si l’on perd son identité,
Devenant un objet sans aucune liberté,
Car l’on n’a plus personne pour nous guider,
A part celle qui nous est imposé ne pouvant plus décider

En général quand on est heureux, on le dit, on vit
En général quand on est malheureux, on écrit on envie.
Attirance évidence
Quand on est heureux on le vit
Quand on est malheureux on le crie
Le silence l’espérance
Quand on est heureux on rit
Quand on est malheureux on prie
Délivrance résilience
Ma douleur est tellement lourde que je la dégueule quand je suis seul
J’en ai vu de toute les couleurs mes cicatrices seront mon linceul
Il faut accepter que l’on ne puisse tout changer encaisser la cruauté
Serai-je prisonnier de la caverne par peur d’être aveuglé par la nouveauté
La noirceur illumine nos cœurs
A cause des regards moqueurs
Dans sa cage mon cœur n’a plus sa demeure
Car à l’intérieur il s’y meurt


La fourmi