Je suis à bout de souffle, je touche le fond du gouffre, je tombe comme une petite goûte, on m’écrasent comme une mouche, il y a des gens louches qui marchent derrière moi, j’ai une très grosse bulle épaisse qui m’entoure, je n’accepte pas qu’on me touche, si c’est comme quand j’étais jeune, ma bulle ne la perce pas, je met un pull pour ne pas que les gens me traversent, je ne veux pas qu’on voient mes faiblesses, comment je suis vulnérable à la tendresse, la dernière à qui j’ai fais des caresses a voulu me mettre en laisse, il n’y a pas seulement que les hommes qui n’aiment pas se faire dire non, il n’y a pas juste nous qui n’aimons pas se faire rejeter, moi je le sais et j’en paie le prix, si c’est comme ça l’amour, bien se n’est pas pour moi, on est pas tous enveloppées de velours, il y a tellement de vautour tout au tour, qui avertissent les lions que je suis là, que je serais un bon repas, dans ma tête il y a des averses, je met ma veste anti balles contre les racailles qui m’avalent, les requins qui dévalent, qui ne veulent que me faire mal, mais j’ai décidé de passer une bonne journée, de marcher à côté d’eux la tête haute, si t’as décidé de m’hair ce n’est pas de ma faute, j’ai le droit de vivre et je compte bien continuer peu importe ce que tu as à dire, je reprend mon soupir, j’ai fini de courir, de toute façon je ne suis pas pressé, si tu veux passer passe à côté et ne me salue pas, j’ai une bonne mémoire, je me souviens toutes les fois ou tu as essayé de me barrer le chemin, ne me dis pas que c’est loin derrière, comme un chien tu as essayé de m’envoyer à la fourrière, j’ai fini de me cacher dans ma fourmilière, j’ai le goût d’être fier de qui je suis, de tout le travail que j’ai et que je vais accomplir.