LA FIN

De Fred le 14/12/2014 (3 visites depuis 7 jours)

J’ai fini par prolonger
Ma route vers une rallonge.
Tel épuiser par un long jeu,
Je termine ici allonger.

Au milieu du désert, sous un soleil de plomb,
Ma tête surchauffée me guide vers ma quête,
Fraîche découverte du royaume de Poséidon.
Pendant que la déshydratation me guette.

Alors que j’étais venu cherché de l’or noir.
Mon dessein a tourné en eau de boudin.
Car j’ai bu sans avoir envie de boire,
Au lieu de mettre de l’eau dans mon vin.

Croyant voir un oasis a l’horizon,
J’ai couru à en perdre haleine,
Perdant aussi le chemin de ma mission,
Me retrouvant seul avec ma peine.

Mon corps entrant en totale liquéfaction,
Je me mets à prier pour un gros orage.
Mais seules les gouttes de ma transpiration
Perlent abondement sur mon visage.

La vie déserte ces hostiles lieux
En même temps que l’eau s’évapore.
La chaleur miroite devant mes yeux,
Rendant impossible le contrôle de mon corps.

Je m’arrête là, pour plonger
Au plus profond de mes songes,
Pour vous parler sans mensonges
De tout ce qui me rongeait.

La mort au trousse,
L’adrénaline mousse
Dans mes veines.
Mis au monde à peine,

La vie est une réalité,
La mort une fatalité.
Mon corps s’octroi une pause,
Délaissant ces idées moroses.

Attente de la cessation
Des fonctions corporelles et cérébrales.
Au tour, se rassemblent les chacals,
Se battant pour leur ration.

Mon âme s’envole au-delà des chaînes.
La paix éternelle, en moi, est reine.
Absence de douleur, plus de haines…
Je goûte au bonheur sans peine.

A côté de moi, Minos,
Aux portes de l’enfer,
Accueil les mauvais pères,
Qui ont délaissé leurs gosses.

FREDERIC