Petit Banlieusard (2004)

De Rappeur d'antan le 01/12/2021 (9 visites depuis 7 jours)

Tu incarneras l'âme - l'âme d'un guerrier, d'un combattant...

On m'appelle Domilix à la carrure d'Obélix, et j’ai toujours les idées fixes quand mes yeux te fixent. Ma vie ns'arrête pas là, si tu m'entends bien haut ou bien tout bas. Si tu connais déjà mon nom, fais péter le son. Je jongle entre bonheur et bonne humeur à ma façon. Ici, c'est moi le boss et jn'hésite pas à devenir féroce malgré ma gueule d’ange et précoce. Je suis un banlieusard, je nfais pas partie d’ces crevards qui crèchent dans les plus beaux des tiéquart. C'est seulement la musique qui m'inspire, et j’en transpire. J'suis comme un alcoolique qui respire.
[Tu tournes autour du pot mec, il est tant d'ouvrir ton bec pour le peuple que tu souhaites mec. T'es comme mon frère qui s'est fait descendre pour quelques sous, lorsqu'il était sorti d’son trou. Quand t'a pénétré notre cité, on ne te faisait confiance qu'à moitié. Tu avais l'instinct craintif, l’esprit chétif, mais on ne juge pas les gens sur des conclusions hâtives. Au dernières nouvelles, j'ai su que tu voulais éviter la polémique : petit, ceci n'est pas une poésie, je suis venu les bras ouverts, organiser la conciliation. La casquette à l’envers, j’engage les négociations. Lorsque mon frère sortait le soir après avoir dit « Bonsoir », on savait que sa sueur signifiait qu'il avait peur. Aussitôt rentré à l'intérieur, son amertume grouillait illico de rancœur. Et si à Trappes on aime le rap, c’est pas le discours du pape qui nous fera changer de cap.
Petit Banlieusard, tu incarneras l’âme d’un guerrier, d’un combattant, maniant l’épée, [l’épée de Damoclès], d’une extrême souplesse, inné d’un don partagé, exploité avec aisance [avec convalescence]. Jusqu’au petit matin, j’ai vu des gens mourir noyé dans l’essence. Lorsque la Lune s’éclipse, ne viens plus te glisser auprès de moi pour me vénérer. Je n’suis plus un modèle. Je suis ton fidèle qui te servira chaque pas que tu feras. Je te murmure tout bas ce que les gens pensent tout haut. Inutile de conquérir le rarissime et le beau.
[Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit...]
Ouai, j'fais mine, t'as pas bonne mine, regarde en face, regarde ta face, tout change même à deux lorsque l'on bénit les anges au côté de ceux qu’sa dérange. Abasourdi par les nuits qui te hantent, ne te demandes-tu pas pourquoi le blâme devient-il Art ? Le calme si rare et nos destins si bizarres ? Ca me donne le cafard quand les vieillards écoutent Mozart, les gamins pour Tom Tom et Nana, rien ne passe, rien ne va, pourtant j’dois pas baisser les bras. T'as tort, t'as pas de chance, souviens-toi de tes dernières échéances, il est tant que tu réagisses, peu importe ce fut sans importance, nous sommes deux grands frangins, on se serre les coudes et on s'en moque si les gens boudent. Dans l'atmosphère tout est clair on y respire du bon air, une fois rendu sur Terre, rien est clair, j'm'envole en l'air, on dirait que je voudrais tout foutre en l'air.
Petit Banlieusard, tu incarneras l'âme d'un guerrier, d'un combattant, maniant l'épée, [l'épée de Damoclès], d'une extrême souplesse, inné d'un don partagé, exploité avec aisance [avec convalescence].
Ecoutes, au début, ce fut un malentendu, on s'est mal entendu, nous n'étions pas assez tendus pour redonner aux mecs de la cité ce qu'ils nous avaient rendu. Propose moi un quiz sur la tour de Pise et toi j'parie que tu n’connais pas grand-chose sur la Tamise. Alors, petit, arrêtes tes bêtises. Ca se voit, tu nprofites pas assez de ton intelligence avec prudence, tu gaspilles trop tes forces. Un jour ça va te faire du tort, te crois pas fort, les mots ne suffisent pas pour nous rappeler qu’on n’est pas morts. Je te murmure tout bas ce que les gens pensent tout haut. [Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit...]
Soit t'es pour, soit t'es contre, tu dois être content jusqu'à présent tu nm'as jamais foutu la honte mais par contre, rends-toi bien compte il n'y a pas que la richesse qui compte. Tu grandis, rien est fini, laisse-toi surprendre, laisse-toi pas prendre. A ton âge j'aurais sans doute la rage.
Règle d'or : reste solidaire et partage.
Chez toi, c'est pas la misère, c'est l'enfer qui t'envahit. Ici tout est cher, il n'y a plus rien à faire. Souviens-toi, je t'ai toujours considéré comme un frère, relève-toi juste un petit peu. Il n'est jamais trop tard pour toi Petit Banlieusard ...