Brouillons et Coloriages (2007)

De Rappeur d'antan le 01/12/2021 (5 visites depuis 7 jours)

Ces temps-ci, on ne donne aucun clin d'œil à l'amitié. Plus l'temps pour nous d'donner d'mauvais œil à la cité.
Tiens, j'te donne un clou et forme un trou afin qu'tu deviennes fou. On oppresse les gens à l'aveuglette tout comme certains qui nous plante en beauté depuis belle lurette. Mais enfin qu'est-ce qui se passe dans nos têtes?
Seul le gaillard tranquille là-haut le sait. Seuls nos voisins qui ont la tête sur les épaules le savent. Et nous, on est les seuls à nier la science infuse tant nos mémoires sont confuses.
Les identités brouillées, de même les pistes brouillées. L'autre côté, les enfants nous dessinent sur brouillon. Dès lors, nos neurones bouillonnent et cela nous monte à la tête à la vitesse de l'éclaire. Je dis halte à la migraine. Chaque fois, c'est la même rengaine. Chaque fois, je récolte la graine pour égayer mes peines.
J'dis bravo à la maternité,à la paternité néanmoins la fraternité laisse tomber. Dire que nous ne sommes rien sans nos papiers.
J'ai pas besoin d'me répéter, c'est grâce aux papiers que nous existons. Sinon, les enfants s'tueraient pas pour nous dessiner sur bouts d'papiers. Un coup d'crayon et voilà l'coloriage. [Tout n'est que Brouillons et Coloriages].
Encore faut-il croire en l'avenir, se fier à l'avenir. Vas-y dessine-moi sans me calquer. Mets-moi au chômage pendant qu'on y est. Je n'colorie plus à mon âge, y'a longtemps qu'la porte est claquée.
On croyait seulement qu'la partie d'roulette Russe s'faisait à la pénitence. Pour y voir la smalah qui nous ricane jusqu'au nez en permanence.
En train d'donner des coups d'cannes sur les doigts pendant que les fleurs fanent.
La farce s'arrête-là. Pourvu qu'on coupe les ponts pour cesser d'accumuler les remords.
Plusieurs dépressifs dans l'lot s'y mettent. Tous ce qui savent dire, c'est "t'inquiètes".
Intéressant comme nos cerveaux sont lents sous prétexte de consommer des produits envoûtants.
Intéressant comme cette vie est variante et piquante. Toutes nos idées se fusionnent. Le visage défiguré, je bouillonne.
Toujours la flemme de laver sa poêle pour se faire cuir. Toujours vivre les uns sur les autres pour se bâtir.
On peut appeler ce mode de vie tous ce que l'on veut sauf la vie. Car tous ce qu'on a vécu jusqu'à présent, c'est bien le pire.
Ces temps-ci, on ne donne aucun clin d'œil à l'amitié. Plus l'temps pour nous d'donner mauvais œil à la cité.
Tiens, j'te donne un clou et forme un trou afin qu'tu deviennes fou. On oppresse les gens à l'aveuglette tout comme certains qui nous plantent en beauté depuis belle lurette. Mais enfin qu'est-ce qu'il s'passe dans nos têtes?
Seul le gaillard tranquille là-haut le sait. Seuls nos voisins qui ont la tête sur les épaules le savent. Et nous, on est les seuls à nier la science infuse tant nos mémoires sont confuses.
Aujourd'hui, si on a le droit de jouir de l'effroi. Alors, fuyons avant que surgissent les solides prédateurs en démence prêts à nous dévorer froid.
De quoi a t- on réellement besoin ? Le sacrifice pour le maintien. Dans mon jargon, la chance est le hasard de toute évidence.
On s'assoie dessus et on concocte le tout avec des déguisements tendances. De quoi se réveiller le lendemain avec le mal de crâne.
C'est le trou noir assuré, on est passés tout près, d'une carrière censurée. Que voulez-vous qu'on fasse lorsque la populace tombe en panne ?
Sûrement une fuite provenant du réservoir. La goutte du désespoir.
La correspondance bloque due aux interférences de notre époque. Tiens, prends ça en prise de note.
Lentement l'espèce se replie, lentement mais sûrement.
Ces temps-ci, on ne donne aucun clin d'œil à l'amitié. Plus l'temps pour nous d'donner d'mauvais œil à la cité.
Tiens, j'te donne un clou et forme un trou afin qu'tu deviennes fou. On oppresse les gens à l'aveuglette tout comme certains qui nous plante en beauté depuis belle lurette. Mais enfin qu'est-ce qui s'passe dans nos têtes?
Seul le gaillard tranquille là-haut le sait. Seuls nos voisins qui ont la tête sur les épaules le savent.
Et nous, on est les seuls à nier la science infuse tant nos mémoires sont confuses.