Des ombres marchent doucement
dans une lumière quasi opaque
elles déambulent désespérément
vers une lueur insaisissable
Perdues dans ce monde qui avance
têtes baissées sans compassion
les yeux fermés sur la souffrance
de ceux qui cherchent la raison
Noyées dans cette foule
en quête de richesse
submergées par cette houle
qui les étouffe et les assèche
Blessées par cette haine
qui pousse les hommes à la violence
tuant des mômes devant leur père
ne leurs laissant aucune chance
Ces ombres pleurent les innocents
frustrées par autant d'impuissance
le coeur rempli d'un sentiment
mélange de honte et de vengeance
mais les larmes n'effacent rien
de cette colère qui bouillonne
pourtant il faudrait bien
quelles éteignent le feu des hommes
Calou