Disparition humanitaire

De Alain Joyeux le 24/05/2012 (5 visites depuis 7 jours)



Allongé prés du banc, je contemplais l’enfant
Sur sa joue, la peinture maquillait son allure
Affamé par ses maîtres de l’amour et du rang
Il serrait dans ses bras cette arme, son armure.

Face à terre, devant lui et baignant dans son sang
L’ennemi, comme lui, n’était pas différent.
Il était jeune, sans cœur, sans sang. Sans vie aussi !
La mort dans ce cas là, remplace bien la vie.

Le sourire figé dans l’innocence du crime
L’herbe verte chatouillant son oeil, comme une rime.
Lui était mort, mort au plus profond de l’abîme.
Lui était mort vivant, juste au bord, de l’abîme.

Enfants soldats, vif ou mort, éternels jumeaux
Si tes billes sont de plomb, l’homme t’a peint bourreau !
Droit debout, droit couché, ni bon ni même mauvais
C’est toute l’humanité qui est exécutée.





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L'auteur :
Alain Joyeux
Alain Joyeux

Je suis un homme invisible, dont on n'aperçoit que le cœur, encore faut-il se donner la peine de vouloir le voir.
Rien n'arrive sans efforts...
Bonne lecture

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