La ronde des poètes
Alphonse Allais
S’en est allé
Nous laissant des
Vers faisandés.
Du violon,
Alphonse Allais
S’en est allé
Nous laissant des
Vers faisandés.
Du violon,
J’ai cherché en vain des écrits
Donnant quelques conseils basiques,
Ce qu’on retient, ce qu’on proscrit,
Pour créer sa propre musique.
Voici ce que je me prescris.
Mes mots sont des jeunots
Qui m’torturent sans malice.
Ils ignorent, ces novices,
Qu’ils me mettent au supplice,
Pour une seule rime en O.
Il y a tant de mots qui tournent dans ma tête,
Des billes animées de toutes les couleurs,
Qu’il me faut éjecter, souvent dans la douleur,
Pour éviter qu’un jour la ronde ne s’arrête.
A force d’engranger des textes incertains,