Ce soir, j’ai tiré sur un fil
De la pelote de ma vie
J’ai vu venir, figures de style
Les jours, les nuits, de trop d’envies
J’ai vu d’abord quelques brouillons
Et puis des nœuds bien trop serrés
Des jeux d’enfants et des ballons
Un autre temps, sans pas pressé
Puis j’ai revu son beau visage
De l’amourette au temps fini
Et puis aussi, le garçon sage
Qui a rougi et m’a souri
Trop de baisers, bien mal donnés
Et ces couloirs où il fait noir
J’ai vu la mer du nouveau-né
Quand dans ce temps, j’avais espoir
Dans ma pelote, en embuscade
Sont dans les coins, quelques trous noirs
J’étais alors dans la panade
Des vérités qu’on ne peut voir
J’ai tiré fort pour mieux comprendre
Les jours de pluie, les nuits de loup
Je voulais faire, je voulais prendre
Tous les oublis, sans un atout
Ce soir, j’ai tiré sur un fil
Et tout un monde est revenu
C’était ma vie parfois docile
Qui me comptait des avenues
J’ai vu des monts et quelques gouffres
Des côtés pile et d’autres lasses
Des herbes lisses ou bien en touffes
J’ai vu le vrai, j’ai vu ma face
Ce soir, j’ai tiré sur un fil
De la pelote de ma vie
J’ai vu venir, figures de style
Les jours, les nuits, de trop d’envies
J’ai vu des monts et quelques gouffres
Des côtés pile et d’autres lasses
Des herbes lisses ou bien en touffes
J’ai vu le vrai, j’ai vu ma face