Je suis l’appât du vent
Des lunaisons d’hivers
Où les bleus sentiments
Sont des habits de verre.
Mon cœur ne serait-il
Qu’une étoile émotive
Qui filant d’un exil
Gouverne ma dérive ?
Quand je suis le faiseur
De mots, d’émois en vers
L’évidence est un leurre
Emaillée de mystères.
La vérité n’est pas
De ces jours dérobés
Où mon cœur est mouvant
Démaillé de mon sang.
Je suis l’appât des heures
Des ombres boréales
Où mes flots intérieurs
Sont des rêves d’opales.
Ma vie ne serait-elle
Qu’un soleil émouvant ?
Firmament d’étincelles ;
Tout mon être fuyant