Oui, nous sommes tous des hommes
Sur la terre dans les mers
Des milliards pour la forme
Pour une vie d’enfer
Nous sommes tous des mangeurs
Des morceaux de la mère
Et bien loin de la peur
Nous fonçons vers l’amer
Nous sommes tous très fragiles
Comme des voiles trop fines
Nous nous croyons des îles
Mais finirons en ruines
Nous sommes tous les voyeurs
Qui regardent sans mot dire
Les reflets de nos peurs
Dans un vent d’avenir
Nous sommes tous les voleurs
De la chair des oiseaux
Mais où sont donc les cœurs
Qui ont peint les tableaux
Nous sommes tous très fragiles
Comme des voiles trop fines
Nous nous croyons des îles
Mais finirons en ruines
Nous sommes tous une erreur
Qui résistent aux tempêtes
Où plus aucune fleur
Ne survit à nos fêtes
Nous sommes tous en sursis
Quand les abeilles meurent
Qui donc aura compris
Leur infime valeur??
Nous sommes tous très fragiles
Comme des voiles trop fines
Nous nous croyons des îles
Mais finirons en ruines
Nous sommes tous en retard
À ce grand rendez-vous
Quand se lèvent les fêtards
Qui ne sont que des loups
Nous sommes tous les coupables
De toute disparition
On se raconte des fables
Pour la grande finition
Nous sommes tous très fragiles
Comme des voiles trop fines
Nous nous croyons des îles
Mais finirons en ruines