Si j’étais en ton jardin
Une abeille butineuse
J’y verrais de beaux matins
Sur la route sinueuse
J’y ferai fleurir des roses
Et couler une rivière
De la magie dans les choses
Qui inondent notre terre
Que ton corps reste sacré
Comme une église profane
Que ton corps nous soit chanté
En bouquet et voix persane
J’ai loué tes courbes fluides
Qui parfois se sont données
Et tes mains me furent le guide
Dans les voies souvent cachées
J’attendrai que tu acquiesces
Pour cueillir la fleur nouvelle
Pour que jamais je ne blesse
Tous les charmes de la belle
Que ton corps reste sacré
Comme une église profane
Que ton corps nous soit chanté
En bouquet et voix persane
Si j’étais en ton jardin
Je me ferais papillon
Et dans les draps de satin
Tu entendras ma chanson
Je donnerai les caresses
Comme un humble jardinier
Je ne franchirai les herses
Que tu voudras ériger
Que ton corps reste sacré
Comme une église profane
Que ton corps nous soit chanté
En bouquet et voix persane
Dans l’ultime communion
De la Terre qui s’est offerte
Peu à peu tous les bastions
Dont je franchirai les crêtes
Me seront comme des cadeaux
Mais je ne prendrai pas plus
Car je veux garder le beau
Entre nous aucun hiatus
Que ton corps reste sacré
Comme une église profane
Que ton corps nous soit chanté
En bouquet et voix persane