Une mélodie naissante
Par ta main caressante
Pianote sur mon âme,
Telle une pluie orchestrée
Egrène le son feutré
Des notes de la gamme.
Aux arpèges volés
Des jours ensoleillés
La passion s'épanouit,
Au meilleur du parcours
Ou ton corps m'a dit oui
Pour changer en velours.
****** (REFRAIN)*****
De la béatitude
A l'émerveillement
Succède la solitude
Puis son isolement.
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Tes grands cils papillonnent
Et mon être bouillonne
Le matin dans tes bras,
Quand ton corps nu frémit
A demi endormi
Sous le voile d'un drap,
Tes cheveux ondulés
En rivière essoufflée
Inonde ton épaule,
Comme une scène imprévue
D'une soirée music-hall
Aux multiples revues.
****** (REFRAIN) ********
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Mais le temps se fait lourd
Au hasard d'un détour
Quand le ciel s'assombrit,
Glaçant les temps heureux
Des élans amoureux
Dans les rues de Paris.
Et le soir tel un rite
Dans ce lit en faillite
Aux draps bleus sans "bonsoir",
Nos mains escamotées
S'effleurent dans le noir
Sans y être invitées.
****** (REFRAIN) ********
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De mépris en duels
De silence en querelles
Le décor se fissure,
Mon être dans son écrin
Etouffe son chagrin
Et panse ses blessures.
Quand tant de souvenirs
Sont devenus soupirs
A force de griefs,
La douce mélodie
Désormais sans relief
N'est plus que tragédie.
****** (REFRAIN) *******
Philippe Darnault