La frayeur, le sang et les larmes, la ville lumière plongée dans l’ombre
Je fais partis des pauvres âmes, venues creuser plus de cent tombes
Victimes des fratries corrompues, pensant faire ça pour le Coran
Même Allah cracherait dessus, pour avoir fait couler ce sang
Tous réunis sous une bannière, venus pleurer, chanter la vie
La liberté est notre mère, toujours debout toujours unis
Venu pour vider leur kalash, prenant pour cible nos valeurs
Fleuron d’une armée de lâches, visant à attiser nos peurs
Levez-vous amis musulmans, ces tueurs salissent vos cultes
La tragédie du Bataclan, responsable de tous ces tumultes
Ils se revendiquent martyrs, auprès d’un état idyllique
La liberté en ligne de mire, une foi plus dure que la brique
Ennemi du monde, tous conscient de ce que l’on pense
À faire le lien entre eux, un trou, une allumette et de l’essence
Quitter une famille qui les aime, pour rejoindre les rangs
Les idées noires qui se sèment, dans un esprit, dans un néant
Armé, chargé, visé, tiré, tel est votre ligne de conduite
Des grenades dégoupillées, détonateurs et dynamites
Coeurs brisés, familles divisées, viser les civils épuisés
Et miser sur les peurs cachées des gros bonnets de l’Élysée
Fondus dans la masse tel un parasite dans son hôte
Ne laissant d’autre trace, que leurs cadavres parmi d’autres
Les nuisibles invisibles, qui attendent paisible la prochaine cible
Décidés à vider leurs calibres sur la Thora et la Bible
Des citoyens perdus, se raccrochant à une devise fragilisée
Liberté, égalité, déficit de sécurité
Oublier ces images, tourner la page regardée passer l’orage
La rage se ressent au sondage, profite au borgne et sa fille toute sage
Sirène de la terreur et angoisse pesante
Gangrène dans les coeurs et menace incessante
Solidaire, mais sonné, Solitaire essoufflé
Se savoir sauvé sans sortir les visions du passé
Se relever, et scruter l’horizon
Avancer, sans ressasser s’en sortir pour de bon
Se souvenir certes, mais penser à demain
Pour honorer les pertes, effacer les chagrins